Francétude > Bibliothèque > Usages du subjonctif 1 – valeurs courantes
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Connaissez-vous ces notions ? Elles sont nécessaires pour bien comprendre la règle.
Allez plus loin, et continuez à progresser ! Ce point de langue est utile pour étudier ces notions.
Pour le moment, il n’y a pas d’approfondissements pour cette leçon.
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Lisez le dialogue ci-dessous, et repérez les constructions suivies du subjonctif
L’utilisation principale du subjonctif vient des verbes et structures exprimant :
Exemples :
Je suis content que tu sois là ! (sentiment : joie)
Elle regrette qu’il parte déjà… (sentiment : regret)
Je veux qu’on fasse le ménage ce weekend. (volonté)
Ils aimeraient que le travail soit moins pénible. (souhait)
Il faudrait qu’on agisse rapidement. (conseil)
Le patron interdit que les employés prennent plus de 20 minutes de pause. (interdiction)
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle réussisse son examen. (attente)
J’ai peur que les réparations soient trop chères. (peur)
Je doute qu’il puisse venir ce soir. (doute)
Observez les différentes structures avec le même verbe.
Quand utilise-t-on le subjonctif ?
Pour toutes les structures observées précédemment, on repère deux constructions possibles :
Notez bien :
Pour les structures de conseil, l’utilisation de l’infinitif aura plutôt une valeur générale. Il en est de même pour toutes les structures impersonnelles (il/c’ est + adj + de)
Exemples :
Il faudrait que tu fasses attention. observation personnelle, valable pour “tu”
Il faudrait faire plus attention. observation générale, valable pour tous
C’est incroyable que tu travailles jusqu’à 23h. observation personnelle, valable pour “tu”
C’est incroyable de travailler jusqu’à 23h. observation générale, valable pour tous
Exemples :
Observez les différentes structures de regret.
Elles expriment le même sentiment, et utilisent toutes le subjonctif.
Il existe principalement 2 façon d’exprimer un sentiment :
Quand un verbe de sentiment porte sur un autre sujet, il utilise le subjonctif.
Aussi, retenons que toutes les structures avec adjectif + que utilisent aussi le subjonctif !
◊ À l’exception des adjectifs de certitude :
je suis sûr que + INDICATIF
je suis certain que + INDICATIF
je suis persuadé que + INDICATIF
etc.
Exemples :
Notez bien que le subjonctif n’est pas propre au langage formel ! On l’utilise aussi dans le langage familier ou vulgaire, notamment avec des adjectifs du même registre.
Structures formelles / écrites
Il est inadmissible que l’état de fasse rien.
Il s’avère bénéfique que la mairie ait pris cette décision.
Il est bouleversant que personne ne réagisse à ce problème.
Structure courantes
C’est étrange qu’il ne veuille pas venir.
Je trouve (ça) dommage qu’elle renonce à ses études.
C’est choquant qu’ils lui répondent de cette manière-là.
Je ne trouve pas (ça) normal que ses parents lui interdisent de sortir.
Structures familières
C’est génial que tu viennes avec nous !
C’est trop dommage que tu (ne) puisses pas venir.
Ça serait grave sympa qu’on lui fasse une surprise pour son anniv’.
C’est cool qu’elle parte à l’étranger.
C’est relou qu’elle (ne) réponde jamais… (= c’est lourd = c’est embêtant)
Structures vulgaires
C’est con que tu (ne) veuilles pas participer..! (= c’est dommage)
C’est chiant qu’il oublie tout le temps ce qu’on lui dit.
Repérez les constructions suivies de l’indicatif, et celles suivies du subjonctif dans le dialogue suivant.
Observez les structures en rouge : elles expriment une opinion.
Expriment-elles plutôt une certitude ou une incertitude ?
Associez et vérifiez ci-dessous.
↓ Réponses ↓
On trouve le subjonctif dans l’expression de l’opinion.
Ici, il sert à renforcer l’expression d’incertitude du verbe introducteur. On le trouvera donc après :
Cette règle présente la norme, mais certaines variations sont possibles à l’oral
Notez bien : Si vous passez un examen de français, utilisez toujours la règle générale, et pas les variations présentées ici. Celles-ci sont bien correctes, mais ne sont pas acceptées/connues par tous.
Pour la forme négative des verbes croire – penser – trouver
On peut trouver l’INDICATIF après ces formes, à la place du SUBJONCTIF. Dans ce cas, cela montre un degré de certitude plus élevé, malgré la négation.
Exemples :
Je ne crois pas qu’elle soit japonaise. → forme classique : je montre mon incertitude, car je ne sais réellement pas.
Je ne crois pas qu’elle est japonaise. → j’ai des raisons de croire que cette fille n’est pas japonaise : peut-être que nous avons discuté auparavant, ou que je l’ai entendue parler
Pour des adjectifs de certitude proche de 50%
Les adjectifs probable ou vraisemblable utilisent, dans la règle, de l’INDICATIF. En réalité, le SUBJONCTIF est communément accepté pour ces formes également.
Attention, par contre, possible est toujours suivi du SUBJONCTIF.
Exemples :
Il est probable qu’ils se soient perdus en chemin.
Il est probable qu’ils se sont perdus en chemin.
Exemples généraux :
Structures de certitude + INDICATIF
Je suis sûr qu’il a déjà ce livre dans sa bibliothèque.
Il est certain que la crise économique a touché beaucoup de personnes.
Elle est persuadée que nous avons oublié son anniversaire.
Il est probable que la Ministre est déjà arrivée sur place.
Nous croyons qu’ils peuvent encore progresser.
Ils trouvent qu’elle ne fait pas beaucoup d’efforts.
Structure d’incertitude + SUBJONCTIF
Il est possible qu’il soit déjà trop tard pour agir.
Ce n’est pas sûr que je puisse venir.
Je ne pense pas qu’il y ait de solution idéale.
Je ne crois pas qu’il faille nécessairement procéder comme cela.
Je ne trouve pas qu’ils soient très brillants.
Repérez les deux options possibles quand une structure au subjonctif du type ne pas croire/penser que porte sur le futur.
Le subjonctif ne permet pas d’exprimer, en même temps que le doute, la notion de futur.
En effet, le subjonctif futur… n’existe pas !
Il existe donc une exception : il est possible d’utiliser le futur simple à la place du subjonctif, pour exprimer clairement que nous parlons du futur.
En effet, c’est plus simple que d’utiliser le subjonctif avec un indicateur temporel, et donc plus naturel à l’oral.
Je ne crois pas qu’il pleuve demain. → Je ne crois pas qu’il pleuvra (demain).
Attention, les autres structures du doute n’acceptent pas le futur simple.
Je doute qu’il viendra (demain).→ Je doute qu’il vienne demain.
Ça m’étonnerait qu’il pourra venir (demain).→ Ça m’étonnerait qu’il puisse venir demain.
Il est possible que j’irai le voir (demain).→ Il est possible que j’aille le voir demain.
Je ne crois pas qu’elle voudra participer à l’évènement de juillet.
Je ne crois pas qu’elle veuille participer à l’évènement de juillet.
Il ne pense pas qu’elle acceptera sa proposition.
Il ne pense pas qu’elle accepte sa proposition.
Notez : la forme au futur simple permet de clarifier la situation, et est donc très utile pour exprimer clairement la temporalité.
Quand la structure ne permet pas d’utiliser le futur simple, on doit donc clarifier, si nécessaire, avec un indicateur temporel.
Il est douteux nous puissions relever ce défi dans les années à venir.
Il apparaît impossible que la situation s’améliore dans le futur.
On rencontre le subjonctif dans certaines formes de question portant sur l’opinion, c’est-à-dire avec les verbes croire/penser/trouver
Repérez la forme de question qui utilise le subjonctif.
Lorsqu’on pose une question inversée (question formelle) avec les verbes penser, croire, trouver, alors on utilise le subjonctif pour le verbe suivant.
Cette règle est surtout utile pour l’écrit, puisque la question inversée est peu utilisée à l’oral.
Question familière : règle normale
Tu crois qu’il la connaît ?
Tu (ne) penses pas qu’il la connaisse ?
Tu doutes qu’il la connaisse ?
Question courante : règle normale
Est-ce que tu crois qu’il la connaît ?
Est-ce que tu doutes qu’il la connaisse ?
Question formelle (inversée) : verbe toujours au subjonctif
Penses-tu qu’il la connaisse ? / Pensez-vous qu’il la connaisse ?
Ne crois-tu pas qu’il la connaisse ? / Ne croyez-vous pas qu’il la connaisse ?
Doutes-tu qu’il la connaisse ? / Doutez-vous qu’il la connaisse ?
◊ Attention : si on regarde plus dans le détail, la théorie générale certitude/incertitude ne fonctionne pas à 100%. ◊
Certaines structures sont contre-intuitives, et doivent être mémorisées.
Voici quelques exemples.
Pour cette dernière partie, concentrez vous sur les connecteurs suivis du subjonctif.
Les connecteurs logiques sont des mots qui servent à relier deux phrases, avec une relation logique précise.
◊ le but, la cause, la conséquence, l’opposition, la concession, la restriction, la condition, ou des liens temporels (antériorité, postériorité) ◊
Évidemment, le but n’est pas ici de détailler le fonctionnement de tous ces liens.
Nous allons plutôt retenir les mots suivis du subjonctif pour chaque catégorie. Pour cela, étudiez le tableau ci-dessous.
Certains connecteurs sont toujours suivis du subjonctif, d’autres ont deux options car ils suivent la règle des sujets différents
(comme pour l’expression des sentiments).
Notez bien : seuls les connecteurs utilisant le subjonctif sont notés ici. Il existe évidemment d’autres connecteurs qui n’utilisent pas le subjonctif.
* : les Français disent parfois “malgré que + SUBJ”, attention, c’est une erreur courante, cette structure n’est pas correcte ! On peut cependant utiliser “malgré le fait que + SUBJ”
** : vous entendrez souvent “après que + SUBJ”. C’est une erreur très répandue, mais cette structure n’est pas correcte. “Après que” est suivi de l’indicatif (ex : après qu’elle est rentrée, après qu’il aura terminé)
Exemples :
But :
J’ai choisi un jeu simple pour que tout le monde puisse participer.
Nous avons réduit nos tarifs afin que notre offre soit plus accessible.
Ex avec même sujet :
Je suis parti en Espagne pour étudier la langue. → je pars, j’étudie
(je suis parti en Espagne pour que j’étudie la langue)
Nous avons réduit nos tarifs afin d’attirer plus de clients. → nous avons réduit, nous attirons
(nous avons réduit nos tarifs afin que nous attirions plus de clients)
Concession :
J’ai choisi un jeu simple bien que j’aie une préférence pour les jeux plus compliqués. → toujours suivi du subjonctif, même avec un sujet identique
Ex avec “même si + INDICATIF” :
J’ai choisi un jeu simple même si j’ai une préférence pour les jeux plus compliqués.
Condition :
J’accepte de venir à condition que Natasha ne soit pas là.
Nous irons nous promener pourvu que le temps soit bon.
Ex avec même sujet :
Vous pouvez entrer dans cette boîte de nuit à condition d’être bien habillé.
Restriction :
Je ne pourrai pas participer à ce voyage à moins que tu (ne) me veuilles bien me prêter de l’argent.
◊ Avec “à moins que”, on rencontre souvent un “ne” dans la deuxième partie de la phrase : celui-ci n’a pas de sens de négation, il amplifie juste l’idée de restriction. En grammaire, on l’appelle le “ne explétif”.
Ex avec même sujet :
Vous ne pourrez pas entrer dans cette boîte de nuit à moins d’avoir une invitation VIP.
Temporalité (antériorité) :
Je dois ranger la maison avant que mes invités (n’)arrivent.
Tu peux mettre la table en attendant que je termine de cuisiner.
Je l’ai appelé tous les jours, jusqu’à ce qu’il me réponde.
◊ Avec “avant que”, on rencontre souvent un “ne” dans la deuxième partie de la phrase : celui-ci n’a pas de sens de négation, il amplifie juste l’idée d’anticipation, de suspense. ◊
Ex avec même sujet :
Je dois ranger la maison avant de partir en vacances.
J’ai économisé en attendant d’avoir assez d’argent pour partir au Japon.
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